En matière de sécurité et de prévention, le niveau le plus général est celui du
bâtiment qui doit être équipé de systèmes techniques d'alarme et de surveillance, d'autant plus importants et sophistiqués que les objets que le musée conserve sont de grande valeur. La protection vise à empêcher le vol par intrusion, essentiellement lorsque le musée est fermé. La surveillance par un système vidéo et les détecteurs de mouvements tendent à remplacer ou à compléter la vigilance des gardiens. Ces systèmes peuvent se révéler efficaces contre les différents types de menaces (vol, vandalisme, négligence) et fonctionnent aussi bien lorsque le musée est ouvert ou fermé, lorsqu'une permanence est assurée sur place la nuit et les jours de fermeture de l'institution.
La protection rapprochée des objets peut être symbolique ou mécanique. La première vise à dissuader le visiteur de s'approcher de trop près d'une œuvre particulièrement fragile ou de grande valeur, par la pose d'un parapet, de fils écarteurs, de cordons ou d'un senseur électronique qui déclenche une alarme lorsqu'un visiteur s'approche d'un peu trop près. La protection mécanique consiste à mettre les objets en vitrine, à placer des protections en verre, en plexiglas, en métal, afin d'empêcher d'atteindre l'objet. Ce sont aussi les liens qui interdisent de manipuler, d'enlever ou d'emporter un objet (en prenant garde de ne pas l'abîmer en l'attachant trop fort), ou encore les suspensions sensitives des tableaux qui détectent le moindre contact avec l’œuvre et déclenchent une alarme.
Rappelons également l'utilité des vestiaires en matière de sécurité. Inviter les visiteurs à se débarrasser durant leur visite de leur manteau, de leur sac, de leur parapluie paraît une sage précaution pour prévenir les vols et, dans une certaine mesure, le vandalisme mais aussi les accidents malheureux dus à l'encombrement des visiteurs (un sac à dos peut percuter un objet sur un socle et le faire vaciller).
